Note importante : le PERP a été remplacé en 2019 par le nouveau plan épargne retraite (PER)

Définition du PERP

Un PERP (Plan d’Épargne Retraite Populaire) est un produit d’épargne dont les dépôts sont bloqués jusqu’à l’âge de la retraite (généralement 62 ans). Une fois débloqué, il procure un revenu régulier à vie (appelé rente) en complément de la pension de retraite classique.

Le PERP permet de profiter d’une fiscalité avantageuse, puisqu’il est possible de le déduire les montants investis de ses revenus imposables à l’impôt sur le revenu et à l’ISF.

Comment cela fonctionne ?

Un produit d’épargne à gérer sur le long terme

En ouvrant un PERP, vous souscrivez en réalité à une assurance-vie spécifique gérée par un assureur tels que Generali, Swiss Life, etc. Vous pouvez souscrire à un PERP en ligne, au sein de votre banque, un organisme de prévoyance, une mutuelle ou directement chez l’assureur.

Vous êtes libre de verser les sommes que vous souhaitez sur votre PERP, mais cette épargne est bloquée jusqu’à l’âge de la retraite. Une fois cette date atteinte, votre capital est alors converti en rentes jusqu’à votre décès. Il est donc judicieux de faire fructifier ce capital en l’investissant sur des supports qui vous rapportent les meilleurs intérêts, parmi lesquels :

  • Les Fonds euros : ce sont des supports garantis en capital mais qui ne rapportent que quelques pourcents par an (autour de 2% sur l’année 2016).
  • Les Unités de compte (UC) : ce sont des placements plus risqués (parts d’OPCVM, de SCPI…) mais plus rémunérateurs. Toutefois, ne vous méprenez pas : investir sur des unités de compte n’implique pas forcément un niveau de risque élevé. En effet, affecter son PERP à 70/80% en fonds euro et à 20/30% en UC profilés « équilibrés» nous semble être une approche prudente.

Les épargnants les plus frileux au risque peuvent investir l’intégralité de leur épargne sur un fonds euro à capital garanti, ce que nous trouvons dommage pour un investissement de long terme. En revanche si vous souhaitez dynamiser un peu votre rendement, il vous faudra sélectionner des UC et les faire évoluer périodiquement en fonction de leurs performances et de l’évolution des marchés.

Il vous est proposé 2 types de gestion :

 

Le déblocage du plan : la rente et la sortie de capital

Le PERP est bloqué jusqu’à l’âge de la retraite, qui est de 62 ans pour les personnes nées après 1955. Bien entendu, le plan s’adapte en fonction des régimes spécifiques : à titre d’exemple, un militaire qui part à la retraite à 55 ans peut débloquer son PERP à ce moment-là.

Il est toutefois possible de débloquer votre PERP avant l’âge limite dans les cas suivants :

  • Vous êtes en situation d’invalidité ;
  • Votre époux ou partenaire de PACS décède ;
  • Vous êtes au chômage et vos droits aux allocations ont expiré ;
  • Vous êtes surendetté ;
  • Vous cessez votre activité non salariée suite à une liquidation judiciaire ;
  • Votre PERP est inférieur à 2000€.

Une fois débloqué, le capital se transforme en rente à vie et viendra compléter votre pension de retraite. Il vous est également possible d’obtenir une sortie en capital :

  • 20% en capital, sans condition
  • 100% en capital si vous faites l’acquisition d’une résidence principale, à condition de ne pas avoir été propriétaire durant les 2 ans précédents la liquidation du PERP. Le montant  ne peut être supérieur à votre apport pour acquérir le bien immobilier
  • 100% si le montant de la rente est inférieur à 480€/an (soit 40€/mois), cette possibilité n’est toutefois pas proposée par tous les assureurs.

Quelle rente attendre ?

La rente que vous obtiendrez dépendra de plusieurs éléments, parmi lesquels :

  • Le montant de votre capital, constitué des versements et des rendements ;
  • Votre âge: plus vous percevez votre rente à un âge avancé et plus la rente sera élevée ;
  • Votre espérance de vie, déterminée par une table de mortalité dont dispose l’assureur (qui dépend principalement de votre âge et de votre sexe, les femmes vivants plus longtemps que les hommes).

Pour avoir une idée, une personne ayant ouvert un PERP à 50 ans, partant à la retraite à 62 ans et ayant accumulé un capital de 100 000€ pourrait prétendre à une rente à vie allant de 3 000€ à 4 000€ /an jusqu’à ses 70 ans, et de 4 000€ à 5 000€ /par an jusqu’à ses 80 ans.

L’aspect fiscal du plan d’épargne retraite

La fiscalité appliquée durant la phase d’épargne

Les sommes versées pendant la phase d’épargne sont déductibles des revenus imposables, dans la limite d’un certain plafond qui correspond au plus élevé des 2 montants suivants :

  • 10% des revenus professionnels de l’année précédente (nets de cotisations sociale et frais professionnels) dans la limite de 30 432€
  • 3 804€

Le PERP permet également de défiscaliser son ISF puisque les sommes investies n’entrent pas dans le calcul de l’impôt sur la fortune.

La fiscalité appliquée après le déblocage du PERP

Les rentes versées lors du déblocage du plan sont imposées selon les règles applicables aux pensions retraites. Selon ces règles, les pensions et rentes que vous déclarez font l’objet d’un abattement de 10%, avant d’être soumis à l’impôt sur le revenu. Notez toutefois que l’abattement ne peux dépasser 3 715€.

Le versement en capital est également imposé, vous avez le choix entre :

  • Le système de quotient prévu pour les revenus exceptionnels. Selon ce système, vos ajoutez un quart de vos revenus exceptionnels au revenu habituel puis multipliez par 4 le supplément d’impôt correspondant ; le résultat est l’impôt que vous devez payer. Ainsi, votre revenu exceptionnel n’est pas intégré dans le barème de l’impôt sur le revenu
  • L’imposition au prélèvement de 7,5%

La valeur du PERP sort du calcul de l’ISF, à condition d’avoir effectué des versements réguliers pendant 15 ans minimum et d’avoir débloquer son PERP dès le départ à la retraite.

Comment choisir le meilleur PERP ?

Portez une attention particulière aux frais divers

De nombreux contrats PERP continuent de prélever des frais, parmi lesquels :

  • Des frais d’entrée prélevés dès l’ouverture du contrat ;
  • Des frais sur chaque versement, qui peut aller jusqu’à 5% ! ;
  • Des frais sur rentes qui peuvent aller jusqu’à 3%.

Pourtant, les contrats 100% en ligne ont fait leur apparition et la majorité n’appliquent aucun de ces frais ! Ainsi, des contrats de très bonnes factures tels que Patrimea PERP ou Puissance Avenir PERP pratiquent une tarification très attractive.

En revanche, tous les contrats qu’ils soient 100% en ligne ou non appliquent des frais de gestion :

  • Sur la part investie en fonds euro (généralement entre 0,6% et 0,7%) ;
  • Sur la part investie en unité de compte (généralement entre 0,6% et 0,9%).

Validez les modes de gestion et le catalogue d’UC

Si vous souhaitez dynamiser votre épargne, il est important d’avoir accès à un certain nombre d’unités de compte et surtout diversifiés. Jetez un œil sur le choix d’UC proposé par l’assureur et dans quoi ils sont investis ; un contrat qui donne accès à une centaine d’UC parmi lesquels des OPCVM, des ETF (trackers) et des SCPI nous semblerait raisonnable.

Tous les contrats ne prévoient pas forcément une gestion déléguée des UC, si vous ne désirez pas choisir et arbitrer vous mêmes vos placements, c’est un point important.

Vérifiez la performance du fonds euro

A moins que vous ayez une stratégie d’épargne agressive 100% UC, il est important d’avoir accès à un fonds euro de belle facture. Nous vous recommandons des fonds euros qui justifient d’un rendement supérieur à +2% sur l’année 2016.

Vous pouvez consulter les meilleurs fonds euros 2017 pour vous aider à faire votre choix.