Le secteur des fintechs se porte bien. Un récent rapport publié par KPMG annonce qu’une trentaine de fintechs françaises ont réussi à lever près de 218 millions d’euros depuis le début de l’année.

Le secteur de la FinTech attire de nombreux investisseurs

Le cabinet d’audit et de conseil KPMG a récemment publié le rapport « The Pulse of Fintech 2018 » qui présente les grandes tendances de l’investissement dans les fintechs (ces fameuses start-ups qui utilisent les nouvelles technologies pour proposer de solutions financières et bancaires innovantes ).

Au niveau mondial, 875 d’entre elles ont réussi à lever près de 58 milliards de dollars. Ce montant conséquent est tiré par les 2 plus grandes opérations : l’américain WorldPay (qui propose des solutions de paiement sur internet) pour 12,9 milliards de dollars et le chinois Ant Financial (une banque digitale) pour 14 milliards de dollars.

En Europe, 198 fintechs ont réussi à lever plus de 26 milliards de dollars. Parmi ces start-ups, la fameuse néo-banque allemande N26 qui a récolté 160 millions d’euros en mars 2018.

Concernant la France, le rapport précise que 34 levées de fonds ont été réalisées par des fintechs pour un montant total de 218 millions d’euros, parmi lesquelles l’assureur Alan, la banque digitale Qonto ou encore la plateforme de crowdfunding Younited Credit. Ces bons chiffres démontrent l’attrait des investisseurs pour ce secteur. Le ticket moyen est de 6,4 millions d’euros ; toutefois KPMG souligne qu’il est encore difficile pour les investisseurs de financer des levées supérieures à 20 millions d’euros.

Les investissements se concentrent sur les sources d’innovations les plus récentes

Les investissements se tournent principalement vers les sources d’innovation les plus récentes : la blockchain représente la part la plus importante (28% du total), ainsi que l’assurtech (16% du total). Précisons que l’assurtech sont les entreprises technologiques exerçant dans le domaine de l’assurance. Quelques exemples : Ledger, une start-up qui permet de gérer et protéger ses bitcoins a levé 61 millions d’euros ; Alan la fintech spécialisée dans la mutuelle santé a récolté quant à elle 23 millions d’euros.

Les moyens de paiement et les prêts restent également très attractifs, et représentent respectivement 25% et 17% des fonds levés. Enfin, les Regtech (les start-ups du domaine de la régulation) tirent leur épingle du jeu, grâce aux nouvelles réglementations toujours plus strictes (MIFID II, RGPD, DSP2, etc.).
Quelques exemples : Lendix, le spécialiste du crowdfunding, a levé 32 millions d’euros. Lydia, la solution de paiement mobile, a récolté 13 millions d’euros.

Les institutions financières, particulièrement actives sur le financement des Fintech

Autre point notable mis en exergue par le rapport KPMG : les grandes institutions financières (AXA, Crédit Mutuel Arkéa, BNP Paribas, BPCE, etc.) ont participé à 3 des 5 tours de financement les plus importants en valeur. Cela montre bien que les innovations des fintechs constituent pour ces grands établissements financiers, un axe de développement stratégique.

En termes de volume, les fonds d’investissement (capital investissement et capital développement) restent les principaux acquéreurs, à l’instar de Kima Ventures, Newfund, Partech Ventures ou encore Seventure Partners.