Alors que la crise du Coronavirus secoue les marchés boursiers depuis mars, le secteur de l’immobilier semble, lui, tenir bon. La stabilisation des prix de la pierre s’est confirmée ces derniers mois et les constructions ne se sont pas arrêtées depuis le premier confinement. Ainsi, les investisseurs se tournent davantage vers la pierre… un bon signe pour le crowdfunding immobilier ? Ce 1er décembre, Quentin Romet, président d’Homunity, fait le bilan.

Depuis plus de six ans, Homunity, plateforme de crowdfunding immobilier, permet aux particuliers à la recherche d’un rendement attractif d’investir dans la construction ou la rénovation de logement dès 1 000€. À la clé : un rendement attractif allant de 7 à 10% par an*. La plateforme de crowdfunding analyse tous ces projets grâce à son pôle audit, qui s’assure qu’ils répondent aux critères de sélection, afin de réduire au maximum les risques. Ainsi, depuis sa création en 2006, Homunity n’a eu aucun défaut de paiement* sur les plus de 250 projets menés ! Ce sont plus de 100 millions d’euros qui ont été prêtés et remboursés. Lors de la sortie du premier confinement, si le secteur a subi des retards, le taux de remboursement était toujours à 100%.

Le président de cette fintech, c’est Quentin Romet, diplômé du parcours Grande École (Master 2) et du mastère spécialisé Entrepreneurs (bac +6) de Grenoble École de Management. Il a cofondé Homunity avec Arnaud de Vergie et Charles Teytaud, dans le but de pouvoir permettre aux épargnants de pouvoir investir dans la pierre même avec de petites sommes. Il répond à nos questions sur l’avenir du crowdfunding immobilier après la crise.

Notre interview d’Homunity

Quentin, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Quentin Romet : J’ai eu l’opportunité de créer Homunity à la fin de mes études avec l’un de mes amis d’école. Six ans après, nous sommes devenus l’une des plateformes leaders sur le secteur du crowdfunding immobilier et les perspectives à ce jour sont excellentes. Notre objectif est de servir un rendement attractif (entre 7 et 10 % annuel) à nos investisseurs. Ce rendement provient des fonds propres ou quasi-fonds propres que nous apportons à des opérateurs immobiliers.

Le secteur du crowdfunding immobilier semble avoir bien résisté aux deux confinements, comment expliquez-vous cela ?

Le fait d’être un secteur digital est sans aucun doute un avantage. Les particuliers ont continué d’investir sur la plateforme pendant cette période difficile. Ils sont à la recherche d’un placement décorrélé des marchés boursiers et sur ce sujet-là, Homunity répond parfaitement à leurs attentes. De plus, nous n’avons pas eu de défaut sur la plateforme depuis sa création. Si les performances passées ne présagent pas des performances futures, cela est un bon début pour nous.

Chez Homunity, comment vous êtes-vous adapté à cette situation compliquée ?

Comme tous les entrepreneurs en France, nous avons fait de notre mieux pour nous adapter. À la fois en interne avec du télétravail, mais aussi vis-à-vis de nos promoteurs immobiliers que nous accompagnons quotidiennement afin de répondre à leurs demandes.

Arrivez-vous toujours à proposer autant de projets que vous le souhaiteriez ?

J’aurais tendance à dire oui. Nous arrivons assez bien à équilibrer la demande de la part des promoteurs avec la volonté de nos investisseurs de placer des fonds.

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Nous sommes nombreux à penser que l’instabilité économique se traduira par des faillites, notamment chez les promoteurs immobiliers. Pensez-vous cette crainte justifiée ? Si oui, comment faites-vous pour maîtriser le risque des projets ?

Comme tout secteur, il y aura des faillites. Nous avons la chance d’être dans un secteur qui a été moins touché que l’aéronautique, le tourisme ou la restauration. Il est nécessaire de s’adapter à la situation présente et de faire en sorte de modifier nos critères de sélection. L’avantage pour les promoteurs immobiliers, c’est d’être entrés dans cette crise avec des fondamentaux extrêmement solides ce qui implique que la majorité d’entre eux seront toujours là en 2030 et plus.

Généralement lorsque les marchés boursiers sont chahutés de nombreux investisseurs se tournent vers l’immobilier. Avez-vous constaté une augmentation du nombre d’investisseurs sur la plateforme Homunity ?

Sans aucun doute : nous avons battu des records d’affluence. Le site Homunity a vu arriver plus de 1 500 nouveaux investisseurs sur les quatre derniers mois, ce qui est un chiffre significatif pour nous.

Comment voyez-vous les prochaines années du crowdfunding immobilier ?

Les dernières années ont été signe de croissance soutenue, et personnellement, je ne pense pas que cela s’arrête tout de suite. Le marché est encore conséquent, et nous devrions connaître une croissance à deux chiffres, voire trois, pendant encore de longues années pour Homunity.

Avez-vous des projets pour l’avenir de la société Homunity ?

Notre société se développe, comme le nombre de projets financés. À date, ce sont plus de 200 opérations dans lesquelles nous avons investi. Nous allons continuer de garder ce rythme soutenu tout en gardant une qualité de portefeuille irréprochable.

*Les performances passées ne présagent pas des performances futures