Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a récemment indiqué que la réforme du taux du Livret A introduirait un taux plancher de 0,5 %.

Le 19 avril dernier, Bruno Le Maire s’est engagé à ce que le taux de rémunération du Livret A reste bien à 0,75 % jusqu’en janvier 2020 et ne passe « jamais » sous la barre de 0,5 % à l’avenir. Le ministre de l’Economie et des Finances a déclaré qu’il souhaitait « une règle beaucoup plus simple de calcul de ce taux, ce sera la moyenne du taux d’inflation et des taux d’intérêt ».

La rémunération du Livret A ne pourra descendre en dessous de 0,5 %

La réforme du Livret A aura bien lieu, a indiqué Bruno Le Maire le 19 avril 2018, invité de BFMTV et RMC. Elle aura 2 principales conséquences :

  • La simplification de la formule de calcul du taux du Livret A : celui-ci sera « fixé comme la moyenne semestrielle du taux d’inflation et des taux interbancaires à court terme (EONIA) ». Jusqu’à présence, ce taux était calculé en prenant la plus grande des valeurs entre l’inflation majorée de 0,25 point de pourcentage et la moyenne entre l’inflation et la moyenne de l’Eonia et de l’Euribor 3 mois.
  • L’introduction d’un taux minimum de 0,5%. En effet, ce taux évolue régulièrement (il était par exemple de 4% en 2008), et tendent à baisser depuis plusieurs années… Le ministre de l’économie tiens à rassurer en promettant que ce « taux ne pourra jamais être inférieur à un minimal absolu de 0,5 % ».

La réforme de la rémunération du Livret A devrait entrer en vigueur à partir du 1er février 2020. D’ici là, le taux se maintiendra à 0,75 %. Bruno Le Maire souhaite effectivement maintenir l’engagement du gouvernement sur le sujet.

2017, la meilleure année de collecte nette du Livret A depuis 2013

Fin février 2017, l’encours total du Livret A s’élevait à 276 milliards d’euros, selon la Caisse des dépôts qui centralise une large part de la collecte. Sur la seule année 2017, les nouveaux encours ont atteint près de 10,2 milliards d’euros, son meilleur niveau depuis 3 ans.

Sur les 620 milliards d’euros déposés sur les nombreux livrets d’épargne en France , 70% le sont sur le Livret A, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) et le Livret d’épargne populaire (LEP). Pour ces trois produits, la rémunération est fixée par l’Etat et non par le marché, en fonction des taux interbancaires et du taux d’inflation. « Les taux administrés du Livret A et produits apparentés ont permis de mieux protéger les revenus de l’épargne des ménages en France que dans la plupart des autres pays de la zone euro », précise une récente étude d’Eric Dor, directeur des études économiques de l’IESEG School of Management de Lille.