Plus de 90 % des Français déclarent posséder au moins un produit d’épargne. Il existe toutefois de fortes disparités entre les régions sur le montant moyen de l’épargne.

Les Français privilégient l’épargne à la consommation comme le montre la hausse des collectes du Livret A et du Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) depuis le début de l’année. Si le niveau moyen de l’épargne en France métropolitaine atteint 44 217 euros, des disparités existent par région, entre hommes et femmes et selon l’âge.

La Nouvelle-Aquitaine et l’Île-de-France en haut du classement

C’est en Nouvelle-Aquitaine que le niveau moyen d’épargne par personne est le plus élevé, à 51 701 euros, selon un sondage réalisé par OpinionWay pour le courtier Altaprofits. La Nouvelle-Aquitaine est suivie de près par l’Île-de-France, à 51 064 euros, puis, par la région PACA, à 50 835 euros, et la Bretagne, à 50 724 euros.

A l’inverse, le Centre Val de Loire affiche le niveau d’épargne moyen le plus faible, à 30 060 euros. La Normandie (34 052 euros) et la région Bourgogne-Franche-Comté (34 652 euros) occupent également le bas du classement.

En France métropolitaine, le montant moyen de l’épargne s’élève à 44 217 euros, un chiffre proche de celui révélé par le Baromètre de l’épargne de l’Autorité des marchés financiers (AMF), soit 44 095 euros. Il apparaît que toutes les régions excepté l’Occitanie (45 983 euros) affichent un niveau d’épargne inférieur à la moyenne nationale.

Des motivations d’épargne différentes

Des préférences régionales émergent aussi concernant les raisons d’épargner. En effet, 11 % des personnes résidant dans les Hauts-de-France déclarent épargner pour concrétiser un projet à court terme (contre 7 % au total) et 33 % pour un projet à long terme, des pourcentages qui reflètent le coût important de l’immobilier dans cette région. Par ailleurs, si 46 % des Français disent mettre de l’argent de côté pour faire face aux imprévus, ce pourcentage grimpe à 54 % en Bourgogne-Franche-Comté, à 53 % en Occitanie et à 52 % dans les Hauts-de-France.

Le sondage montre que les épargnants se tournent logiquement vers les produits peu risqués bien qu’ils soient associés à un faible rendement. 78 % privilégient ce type de produit d’épargne et 18 % seulement optent pour des produits un peu risqués. Les habitants d’Île-de-France ont davantage d’appétence pour les produits un peu risqués puisque 24 % déclarent en posséder au moins un. A l’inverse, les personnes vivant en Normandie et en Auvergne-Rhône-Alpes se montrent plus réticentes (83 %).

Des disparités entre hommes et femmes et selon l’âge

S’il existe des disparités importantes selon les régions, celles-ci sont encore plus fortes entre sexes et générations. Alors que les pourcentages d’hommes et de femmes possédant un produit d’épargne sont relativement proches (respectivement 77 % et 74 %), le montant moyen de leur épargne est en revanche déséquilibré. En effet, les hommes ont une épargne moyenne de 60 734 euros, contre 25 989 euros pour les femmes. L’étude montre aussi que les femmes (84 %) ont une épargne plus prudente que les hommes (72 %). La majorité d’entre elles optent ainsi pour des produits sans risques offrant un faible rendement. Le Baromètre réalisé par OpinionWay montre enfin que 70 % des Français ne savent pas combien leur rapporte leur épargne (74 % de femmes et 66 % d’hommes).

Contrairement aux idées reçues, une majorité de jeunes épargnent pour concrétiser des projets à long terme. Il apparaît que près de la moitié des 18-34 ans placent de l’argent au moins une fois par mois. 55 % des jeunes possèdent même plusieurs produits d’épargne. Selon l’étude, le montant moyen d’épargne des jeunes s’élève à 7 152 euros. Côté seniors, c’est l’inverse : 53 % économisent pour faire face à d’éventuels imprévus. En revanche, 75 % disposent de plusieurs produits d’épargne. Leur montant moyen d’épargne figure parmi les plus élevés, à 67 834 euros, et plus de 80 000 euros pour un quart d’entre eux.

Ainsi, cette étude révèle des chiffres inattendus. En effet, la majorité des sondés estiment que leur capacité d’épargne a diminué ces dernières années : 40 % déclarent ne plus pouvoir épargner autant qu’avant et 19 % affirment ne plus pouvoir épargner du tout. Seuls 16 % disent pouvoir épargner plus qu’auparavant. Par ailleurs, 69 % des Français ne savent pas ce que leur épargne leur rapporte. Dans le détail, les Franciliens sont mieux informés (64 % ignorent le rendement de leur épargne). A l’inverse, en Bourgogne-Franche-Comté ou en Alsace, presque trois-quarts déclarent n’avoir aucune idée de ce que leur ont rapporté leurs placements. Cela montre la nécessité pour les professionnels du secteur de mieux expliquer les enjeux et stratégies d’épargne. Selon certains spécialistes, l’Education nationale a également un rôle à jouer pour enseigner aux jeunes comment gérer leur argent.